On ne se rend pas bien compte, mais Elisabeth Moss est dans le métier depuis presque trois décennies. La comédienne a en effet commencé sa carrière alors qu'elle n'avait pas encore 10 ans. Un parcours qui fut loin d'être un long fleuve tranquille comme vous allez pouvoir le découvrir avec notre sélection de 10 rôles clés.
Un drôle de shérif (1992-1995)
Comme bon nombre de ses collègues hollywoodiens, Elisabeth a débuté sa carrière dès l’enfance. Et notamment dans cette série qui fut diffusée en France dans la case de l’après-midi de TF1 en 1995. Pas encore débarrassée de son deuxième s (elle est créditée en tant que Elissabeth Moss), la toute jeune comédienne, à peine plus de 10 ans au compteur, apprend le métier aux côtés d’acteurs chevronnés (Kathy Baker, Tom Skerritt ou encore Lauren Holly).
Ma mère, moi et ma mère (1999)
L’actrice grandit, mais les rôles marquants au cinéma, ce n’est pas encore pour tout de suite. La preuve dans ce joli petit film mettant en vedette Natalie Portman (de seulement un an son aîné) et Susan Sarandon où elle est là pour jouer brièvement la teenager de service.
Une vie volée (1999)
La même année, elle obtient toutefois enfin la possibilité de se faire remarquer dans le film de James Mangold qui impressionne à posteriori par son casting : Winona Ryder, Angelina Jolie, la regrettée Brittany Murphy, Clea DuVall, Jeffrey Tambor, Vanessa Redgrave, Whoopu Goldberg, Angelas Bettis ou encore Jared Leto.
Si le film marque surtout l’explosion d’Angelina Jolie (Oscar du meilleur second rôle à la clé), Elisabeth Moss tire son épingle du jeu avec un rôle physiquement singulier (elle y joue une patiente au visage en partie brûlée) et fait preuve d’une intensité de jeu indéniable.
A la Maison Blanche (1999-2006)
La comédienne continue sa petite carrière et trouve dans l’univers de la série TV le premier de ses rôles d'envergure. Dans A la Maison Blanche, le show qui a permis à Aaron Sorkin d’instaurer son style d’écriture unique, Moss interprète la fille cadette du Président des USA incarné par Martin Sheen. Si elle est plutôt présente au début de la série notamment grâce à une romance qui donnera l’occasion à de nombreux rebondissements majeurs, elle disparaît petit à petit tout en restant dans le cœur des fans. Dans le genre fille du héros, elle évite ainsi le triste sort de la tête à claques, Kim Bauer (24 heures).
The One I love (2014)
Après quelques apparitions rapides dans des épisodes de séries TV, l’actrice multiplie les rôles au cinéma. Quand elle a un premier rôle, c’est malheureusement le plus souvent dans des œuvres mineures et peu connues. En revanche, elle se fait brièvement remarquer dans quelques œuvres un peu plus mainstream comme Où sont passés les Morgan ? avec Hugh Grant et Sarah Jessica Parker. De cette période, on a retenu le déjanté The One I love où en compagnie de Mark Duplass, la comédienne livre une sacrée performance et même des performances eu égard à un scénario qui s’éloigne vite de la simple histoire d’un couple tentant de se retrouver au sein d’un apparent havre de paix.
Mad Men (2007-2015)
Presque 20 ans après avoir débuté sa carrière, Elisabeth Moss touche au but. Elle trouve avec l’incontournable série créée par Matthew Weiner un rôle en or qui va marquer les spectateurs de façon indélébile. Avec un destin de personnage que l’on pourrait voir comme une allégorie de sa propre carrière, Moss gravit tous les échelons aux côtés de Jon Hamm et impose une des figures féminines les plus fortes vues sur un écran de télévision.
La profession récompense sa performance notamment avec une nomination aux Golden Globe. Mais la consécration sera pour plus tard.
Top of the Lake (2013-2017)
Moss a compris que le succès et les rôles d’envergure passeront par la télévision. En plein Mad Men, elle accepte d’être l’héroïne de la mini-série de Jane Campion. Elle y incarne une inspectrice complexe plongée dans l’enquête de la disparation d’une jeune fille enceinte. Le show fait sensation et l’actrice remporte le premier Golden Globe de sa carrière avec celui de la meilleure actrice dans une mini-série.
Elle vient de reprendre son rôle dans la deuxième saison du show, mais le résultat est moins convaincant. Il faut dire qu’entre temps une certaine servante est venue éclipser le regard que l’on porte sur miss Moss.
The Free world (2016)
La dame ne lâche pas pour autant le cinéma. La preuve avec ce The free world qui lui offre à ce jour son plus beau rôle dans un long-métrage. Avec l’excellent Boyd Holbrook (le bad guy dans Logan), elle forme un couple improbable d’amants maudits. D’une sensibilité à fleur de peau, Moss incarne une jeune femme battue ayant commis l’irréparable (le meurtre de son mari de policier) et qui va être protégée par un ancien détenu fraîchement sorti de prison. A découvrir pas plus tard qu’aujourd’hui sur notre plateforme en cliquant ici.
The Square (2017)
Et une Palme d’Or à son actif. De toute évidence, le cinéma et Moss, c’est une histoire qui fonctionne nettement mieux. Si le film de Ruben Östlund a ses détracteurs dont nous faisons partie, on ne peut que s’incliner devant la performance géniale de l’actrice. A l’image de cette désopilante séquence de la capote usagée qui restera à jamais culte.
The Handmaid's Tale : la servante écarlate (2017)
La consécration du talent immense d’Elisabeth Moss. Dans cette série que personne n’attendait, elle rencontre le succès et les récompenses qu’elle mérite depuis bien longtemps. Et notamment un nouveau Golden Globe de la meilleure actrice dans une série dramatique. Le Graal en matière de récompense télévisuelle. Dans cette dystopie, elle incarne une des servantes dont la seule tâche est d’être là pour se reproduire. Son mélange de sensibilité et d’intensité fait merveille. Impossible d’oublier son regard glaçant qui en dit plus que tous les grands discours pompeux sur la condition féminine.
Publié le 09/02/2018 par Laurent Pécha