Pays : USA
Durée : 2h27
Genre : Action
Sortie : 1er août 2018
Réalisateur : Christopher McQuarrie
Distribution : Tom Cruise, Henry Cavill, Simon Pegg, Ving Rhames, Rebecca Ferguson, Alec Baldwin, Sean Harris, Michelle Monaghan, Angela Bassett, Vanessa Kirby
Histoire : Ethan Hunt, accompagné de son équipe de l’IMF –Impossible Mission Force et de quelques fidèles alliées sont lancés dans une course contre la montre, suite au terrible échec d’une mission.
Vingt ans ont passé et la saga Mission : Impossible se porte toujours aussi bien. Si on fait exception d’un épisode 3 bien inférieur à ses petits camarades, mais qui a eu le mérite de poser certaines graines que les suivants ont su utiliser à bon escient, la franchise peut s’enorgueillir de résister au temps comme peu ont su le faire avant elle. Et elle le fait presque à l’ancienne avec un souci de nous montrer que tout se passe vraiment devant la caméra. Immense cascadeur devant l’éternel (déjà dans Risky Business, l’acteur inventait la manière d’effectuer sa culte glissade en chaussette), Tom Cruise a trouvé dans cette série de films l’occasion de prouver qu’il n’y a rien de plus stimulant pour le spectateur que de se trouver face à un comédien qui mouille sa chemise et accomplit tout ce que le script lui demande de faire de plus dingue. Et Mission : impossible Fallout d’être le graal de l’acteur dans le domaine.
Retrouvant pour la première fois le réalisateur du précédent opus (Christopher McQuarrie) alors que jusqu’ici chaque film avait eu un cinéaste différent, la star sur qui le temps ne semble pas avoir d’impact, multiplie les cascades époustouflantes. D’une chute libre (en plan séquence) au-dessus de Paris à un affrontement en hélicoptère (filmée en IMAX) en passant par la plus phénoménale utilisation des rues de Paris pour jouer à la course-poursuite endiablée, Tom Cruise ne s’arrête jamais. Bien accompagné dans son désir de repousser sans cesse ses limites (notamment par le nouveau venu, Henry Cavill, monstre de puissance), le comédien parvient à être le centre d’intérêt absolu du récit sans que pour autant le film soit un véhicule pour le faire uniquement briller.
La force de ce Fallout, c’est de réussir à être une synthèse incroyablement maligne de ses prédécesseurs à l’image de l’ouverture totalement inspirée par l’œuvre matricielle de Brian De Palma tout en questionnant la place d’Ethan Hunt (mais aussi de son interprète) dans le monde actuel. Au-delà du spectacle complètement fou auquel on assiste de manière euphorisante, il y a une vraie gravité qui s’installe autour de ce finalement attachant personnage d’espion sans cesse en marge de la loi alors que son unique objectif est paradoxalement la protection de ses concitoyens. Plus universel que jamais, Hunt-Cruise passe son temps à essayer de sauver le monde tout en venant au secours de chaque individu en danger. Un peu comme si le comédien ne faisait aucune distinction, n’établissait aucune priorité. A l’écran, Hunt sauve les gens. Dans la salle, Cruise les divertit. Une adéquation parfaite pour le meilleur film de l’été.
Publié le 30/07/2018 par Laurent Pécha