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Du pire au meilleur

Le classement des films de Luc Besson

En 17 films, Luc Besson a fait passer ses spectateurs par tous leurs états. A l’heure de Valérian et la cité des mille planètes, voici le classement de sa filmographie. Du pire au meilleur…

La carrière de Luc Besson est tout sauf un long fleuve tranquille. Adulé, loué, détesté, décrié, critiqué, il y en a pour tous les goûts. Pas de doute possible, l’homme et l’artiste ne laissent jamais indifférents. Alors que Valérian et la cité des mille planètes vient tout juste de sortir, on a voulu proposer notre classement de ses films.

 

17- Malavita (2013)

Pour : On cherche encore. Peut-être le souvenir de l’espoir suscité à l’annonce du projet.

Contre : Embarrassant du début jusqu’à la fin. Voir tous ces comédiens que l’on a tant aimés se retrouver dans une sorte de parodie involontaire d’un univers qu’ils ont contribué à rendre célèbre, file le bourdon. Au mieux un nanar d'anthologie, sorte de version mafieuse Legorafi d’un film de Scorsese.

 

 

16- Arthur et la vengeance de Maltazard (2009)

Pour : C’est le plus court de la trilogie. Allez, pour les plus jeunes, ça permet de faire une garderie facile à moindre frais (moins de 7 euros le DVD).

Contre : L’épisode de transition dans toute sa splendeur. Il ne démarre jamais et se termine quand on pense qu’il doit commencer. C’est simple, deux heures après l’avoir vu, on a déjà oublié tout ce qu’il y avait dedans.

 

 

15- Arthur 3 : la guerre des deux mondes (2010)

Pour : Vu le néant du deuxième épisode, on est surpris de revoir un semblant d’intrigue. L’assurance aussi qu’après ça, c’est fini pour toujours (enfin normalement).

Contre : Trois films pour en arriver là, c’est loooooooonnng !! Cela fait déjà bien longtemps qu’on a lâché l’affaire. Tout cet univers n’était pas déjà très excitant au début, trois épisodes plus tard et plus de quatre heures de films écoulés, nos yeux n’en peuvent plus. Vite, un Pixar en intraveineuse, n’importe lequel et on peut reprendre des couleurs.

 

 

14- Les aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-sec (2010)

Pour : A posteriori face aux adaptations de bédé qui ont suivi, on peut reconnaître une certaine volonté de tenter quelque chose. Louise Bourgoin dans le rôle-titre, ce n’est pas l’idée du siècle mais c’est loin d’être une catastrophe.

Contre : La tentative, oui mais encore faut-il avoir du respect pour le matériau de base. L’extraordinaire du titre, on le cherche constamment. Ce n’est sûrement pas du côté des VFX totalement ratés, ni une direction artistique qui part dans tous les sens, ni non plus dans l’interprétation en roue libre de la majorité du casting.

 

 

13- Lucy (2014)

Pour : Scarlett Johansson !

Contre : Un pitch prometteur qui ne décolle jamais. Des séquences quasi surréalistes à l’image d’un final où Besson se prend pour Malick. Des effets visuels parfois d’une rare médiocrité (la poursuite hideuse dans les rues de Paris). 

 lucy

 

12- Angel-A (2005)

Pour : On aime la tentative « petit film d’auteur en noir & blanc avec une star », un presque genre en soi. La photo d’Arbogast est superbe.

Contre : le casting improbable ne convainc jamais. La pauvre Rie Rasmussen est perdue et se révèle une vraie erreur pour un cinéaste qui jusqu’ici avait eu du nez pour révéler des actrices au grand public. Cela raconte un peu rien du tout !

 

 

11- Arthur et les minimoys (2006)

Pour : L’animation made in France, on est toujours partant. Le mélange film réel-animation, déjà exploité par d’autres avant, offre toujours du potentiel. Certaines séquences sont tout à fait recommandables si on oublie que la concurrence US fait ça à longueur de journées depuis des années.

Contre : Globalement, ce n’est pas d’un grand goût artistique. Alors que Pixar parvient sans cesse à faire des films qui s’adressent autant aux enfants qu’aux adultes, Besson échoue presque totalement dans l’exercice au point que la durée de péremption de son film est vite atteinte. On est vite trop vieux pour cet Arthur-là.

 

 

10- Jeanne d’Arc (1999)

Pour : Il faut du courage pour se lancer dans une relecture de la pucelle d’Orléans après tant de films (excellents) qui sont passés avant. Milla Jovovich est une belle idée pour le rôle-titre. Certaines séquences de combat ont une indiscutable efficacité.

Contre : L’apport de Besson au mythe de Jeanne d’Arc est minimaliste. On retient plus les moments embarrassants du film (Dustin Hoffman en mode conscience). L’avalanche de guest-stars est très mal gérée.

 Jeanne d’Arc (1999)

 

9- Léon (1994)

Pour : La révélation de Natalie Portman. Le charisme de Jean Reno. La cinégénie de New York.

Contre : Au-delà du côté gênant de son histoire d’amour, Léon ne raconte pas grand-chose. Gary Oldman en fait des caisses, l’intrigue policière est totalement bâclée et Besson pompe à tout bout champ des incontournables du genre. Que ce film soit autant adulé à l’étranger, reste un mystère absolu.

Léon (1994) 

 

8- Le cinquième élément (1997)

Pour : Pour épater la galerie, il y a de quoi faire. De la star hollywoodienne (Bruce Willis), des effets spéciaux imposants, de l’action qui pète, une héroïne toute fraîche et belle (la révélation Milla Jovovich), un univers inspiré de mais un univers quand même.

Contre : C’est un peu la fête des couleurs. Il faut aimer le style criard. Il faut aussi accepter une certaine idée de la SF bas de plafond. Et aussi avoir de bonnes boules quies pour ne pas avoir envie de foutre des claques à l’horripilant Chris Tucker, sorte de Jar Jar Binks live.

 

 

7- Atlantis (1991)

Pour : La possibilité (à l’époque) de voir un documentaire animalier sur grand écran. Besson a eu les moyens et cela se voit à l’écran : les images sont majestueuses.

Contre : A l’image de James Cameron et ses documentaires sous-marins (Les Fantômes du Titanic, Aliens of the deep), Luc Besson déçoit dans sa capacité à ne pas sublimer un matériau de base qu’il connaît et maîtrise à la perfection. L’Ombre du Grand bleu plane trop sur le film.  

 Atlantis (1991)

 

6- Valérian et la cité des mille planètes (2017)

Pour : Une vraie ambition à l’image d’un budget à l’ampleur inédite en France (plus de 170 millions d’euros). L’impression d’avoir à l’écran les sommes dépensées ce qui n’est pas toujours le cas dans les grosses productions US. Un rythme trépidant que Besson parvient à garder quasiment sur toute la durée. Un patchwork mieux géré que d’ordinaire chez le cinéaste entre matériau de base et influences de ses prestigieux devanciers (Lucas, Cameron, Scott, Jackson,…). Le duo vedette marche étonnamment bien ensemble  alors qu’il avait tout de l’erreur de casting. La longue séquence à Big market est une réussite totale et mérite presque à elle seule l'achat du ticket de cinéma. 

Contre : A l’instar du 5ème élément, cela pourrait mal vieillir. Le look visuel a de quoi rebuter surtout si on se réfère aux inspirations multiples du cinéaste (Avatar en tête). Les personnages restent constamment sous-exploités, les rebondissements prenant toujours le dessus. L’absence de véritable méchant/antagoniste affaiblit l’impact du récit surtout dans son dernier tiers. Un final vraiment faiblard. 

 

5- Subway (1985)

Pour : Un univers totalement singulier. Un casting glamour avec deux stars au sommet de leur art (Lambert et Adjani). Des seconds rôles marquants (Bohringer, Galabru, Anglade, Reno,…). Une BO culte. Et un look visuel unique et novateur dans le cinéma français de l’époque.

Contre : Honnêtement, on ne l’a pas revu depuis un siècle. La peur que tout ceci ait bien mal vieilli, les années 80 étant particulièrement touchées par l’obsolescence cinématographique. Le risque de se retrouver face à un long vidéo-clip daté.   

 

 

4- The Lady (2011)

Pour : Peut-être le scénario le plus accompli de Besson. C’est du bel ouvrage raconté avec application. Michelle Yeoh est épatante dans le rôle ô combien casse-gueule de Aung Suu Kyi. La touchante histoire d’amour avec David Thewlis est la belle surprise du film.

Contre : Passé inaperçu, le film souffre sans doute de l’image de son auteur que l’on n’attendait vraiment pas dans cet univers-là. Il manque un souffle encore plus épique et/ou romanesque au récit.

 

 

3- Nikita (1990)

Pour : Le polar français référence des années 90. Copié un peu partout dans le monde entier au point même d’avoir le droit à un médiocre remake US. Anne Parillaud, dans le rôle de sa vie, n’a pas volé son César de la meilleure actrice. Techniquement, c’est une réussite incontestable. Photo, musique, direction artistique, tout est impeccable !

Contre : Le pitch a beau être excellent, le scénario ne tient pas la distance. L’efficacité de la mise en scène compense largement, mais on a l’impression que le grand film qu’aurait dû être Nikita reste à bord de quai. Bref, on a la furieuse impression que la dame en avait encore sous le capot.  

 

 

2- Le dernier combat (1983)

Pour : L’un des rares films de SF français qui tient la route. Une œuvre singulière maîtrisée de bout en bout. Un univers visuel qui fonctionne presque à plein régime. Un noir & blanc qui marque la rétine.

Contre : Ce n’est pas totalement un film de Besson. Ou plutôt c’est autant un film de Pierre Jolivet (scénariste et acteur principal) que l’auteur de Nikita.  Le côté expérimental (mais aussi fauché mais débrouillard) montre parfois ses limites.

 

 

1- Le Grand bleu (1988)

Pour : Le film culte de toute une génération. Sans doute le scénario le plus personnel de son auteur, celui en tout cas où il maîtrise parfaitement son sujet. La musique d’Eric Serra. L’interprétation absolument parfaite de tout le casting avec la révélation Jean-Marc Barr dans le rôle d’une vie. Des séquences aquatiques parmi les plus belles de l’histoire du cinéma.

Contre : Le film fait daté pour ceux qui ne l’ont pas connu à l’époque. C'est un peu trop long même si la mer, le soleil et Rosanna font toujours passer la pilule.

 

 

Publié le 27/07/2017 par Laurent Pécha

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