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y a quoi au cinéma ?

The Greatest Showman, Véronica, In the fade, Last flag flying : Les films qui méritent ou pas de se déplacer en salle

Le cinéma, ça coûte de l’argent et du temps. Il est donc important de faire parfois le tri dans ce qui sort en salles. Retour sur 7 films qui sont à l'affiche à partir de demain ou depuis quelques semaines.

 


The Greatest Showman de Michael Gracey avec Hugh Jackman, Michelle Williams (Musical, USA, 1h36) - Sortie le 24 janvier

Pourquoi il faut y aller ?

Hugh Jackman porte ce projet depuis des années et cela se voit à l’écran. L’acteur donne tout et y croit à fond. Hormis dans Logan, on l’a rarement vu aussi convaincant. Il nous permet de replonger dans le vieil Hollywood en invoquant les fantômes de Gene Kelly et Fred Astaire. Pas de doute possible, le titre du film ne ment pas : à l’heure actuelle, à Hollywood et par conséquent dans le monde, Hugh Jackman est bien « the greatest showman ».

Il est très bien entouré notamment par une sublime Michelle Williams (cette femme sait tout jouer et parfaitement) et une magnétique Rebecca Ferguson (grande voleuse de scènes devant l’éternel). Le reste du casting à commencer par un Zac Efron dans son élément est à l’avenant.

Difficile aussi de ne pas reconnaître une énergie folle et une certaine inventivité dans quelques chorégraphies (le duo Jackman-Efron dans le bar, le joli numéro de trapèze entre Efron et Zendaya).

Pourquoi il ne faut pas y aller ?

Le scénario enchaîne les poncifs et la finesse d’écriture est aux abonnés absents. Si le choix d’une musique et de chorégraphies modernes a le mérite d’être assumé à 1000%, le bon goût s’est en revanche fait la malle. Grande est la chance d’avoir l’impression d’être face à un Baz Luhrmann du pauvre mixé à un show de Danse avec les stars.

Et pour quiconque aime les moments d’accalmie, sachez que ce n’est pas le genre de la maison. Quant à ceux qui espéraient avoir un récit plus historique sur le personnage de Barnum, il faudra se diriger vers un autre cirque.

 

Véronica de Paco Plaza avec (Horreur, Espagne, 1h50) - Sortie le 24 janvier

Pourquoi il faut y aller ?

Avec son collègue Jaume Balaguero, Paco Plaza a signé une doublette horrifique qui a fait date (les deux premiers Rec). En solo, Paco a mieux réussi son épisode (Rec 3 genesis) que sa moitié (l’atroce Rec 4 apocalypse). Est-ce le maillon fort ? On y croit (un peu) en entrant dans la salle d’autant plus que les histoires vraies de manifestations maléfiques, c’est toujours vendeur. Le pedigree du cinéma de genre espagnol, l’assurance de voir un regard autre qu’américain et les multiples nominations (7 aux Goyas, l’équivalent des César en France) donnent aussi franchement des ailes. On est confiant quoi !

Pourquoi il ne faut pas y aller ?

On n’aurait pas dû l’être autant. Passé la maîtrise formelle évidente, le jeu inspiré des comédiens à commencer par la jeune actrice principale, on s’ennuie ferme. Sorti régulièrement de notre torpeur par des cris bien stridents, on replonge pourtant aussi vite dans la monotonie la plus absolue. Dire qu’il ne se passe presque rien de palpitant dans cet appartement sous l’emprise du mal, est un doux euphémisme.

Du coup, les presque deux heures semblent durer une éternité et l’on guette vainement le moindre regard novateur sur les éternels classiques de la peur tendance possession. Il serait peut-être temps que les deux comparses se remettent à faire des films ensemble. C’était bien ce temps-là !

 

Hannah - critiqueHannah d’Andrea Pallaoro avec Charlotte Rampling (Drame, France/Italie, 1h35) - Sortie le 24 janvier

Pourquoi il faut y aller ?

Charlotte Rampling est une immense comédienne et Hannah est un écrin parfait pour s’en rappeler. Dans la lignée de Sous le sable et 45 ans, l’actrice irradie de sa présence magnétique ce drame particulièrement ardu d’une femme devant faire à une situation impossible (survivre à l’arrestation de son mari, accusé d’un crime monstrueux).

Son prix d’interprétation à la dernière Mostra de Venise est amplement mérité et salue l’accomplissement d’une carrière magnifique (à vérifier dans la vidéo de notre interview carrière de la dame).

Pourquoi il ne faut pas y aller ?

Le film repose essentiellement sur la performance de Rampling. Malgré toute la délicatesse dont fait preuve le jeune Andrea Pallaoro (35 ans), il ne parvient pas derrière sa caméra à transcender véritablement son sujet. Et Hannah de finalement plus ressembler à 45 ans qu’au film mémorable qu’est Sous le sable. Il y a un côté téléfilm de luxe pour émission à débat dont le film n’arrive jamais à se dépêtrer.

 

3 billboards, les panneaux de la vengeance de Martin McDonagh (Drame, USA, 1h56) - Sortie le 17 janvier 18

Pourquoi il faut y aller ?

Audrey Pulvar l’explique avec brio ici. On peut rajouter que si vous n'êtes pas, comme l’auteur de ces lignes, un très grand fan de Bons baisers de Bruges, vous allez faire amende honorable avec ce coup de maître de Martin McDonagh. Le réalisateur avait complètement raté sa première incursion aux USA avec 7 psychopathes. Il en a tiré les conséquences pour signer tout simplement l’un des plus grands films sur l’Amérique et tout ce qui en fait son essence.

 Pourquoi il ne faut pas y aller ?

Si vous n’aimez que les comédies franchouillardes, peut être que… Mais sinon, on ne voit pas.

 

Last flag flying de Richard Linklater avec Steve Carell, Bryan Cranston, Laurence Fishburne (Drame, USA, 2h05)-  Sortie le 17 janvier

Pourquoi il faut y aller ?

Depuis le succès de Boyhood, le travail de Linklater est devenu incontournable. L’auteur de l’épatante trilogie des Before (avec son duo Delpy-Hawke) n’a pas son pareil pour scruter l’humain et rendre universel toutes les problématiques de ses personnages. Dans ce road movie d’un autre genre (un père, ancien Marine, aidé de ses compagnons d’armes traverse le pays avec le cercueil de son fils qu’il ne veut pas voir enterrer dans un cimetière militaire), Linklater parvient habilement à mélanger émotions et rires. Bien aidé par son formidable trio de comédiens dont un Steve Carell de plus en plus étonnant dans l’univers du drame.

Pourquoi il ne faut pas y aller ?

On a parfois l’impression que Linklater tourne autour du pot, qu’il lui faut un peu trop de temps pour arriver à un résultat presque connu d’avance. Il apporte sa pierre à l’édifice du film antimilitariste mais sans jamais le transcender. Dans notre souvenir, sur un sujet quelque peu similaire, Coppola et son Jardins de pierre nous avaient bien plus marqués.

 
 

In the fade de Fatih Akin avec Diane Kruger (thriller, Allemagne, 1h40) - Sortie le 17 janvier

 Pourquoi il faut y aller ?

Diane Kruger livre une performance magistrale dans le premier grand rôle de sa carrière (récompensée fort justement par le prix d’interprétation féminine). Elle est de presque tous les plans du film et fait preuve d’une belle subtilité de jeu pour un rôle pour le moins casse gueule. Fatih Akin va droit au but avec un premier degré qui peut rebuter mais qui fait montre d’une efficacité redoutable. Le mélange film sur le deuil, film de procès et film de vengeance fonctionne parfaitement.

 Pourquoi il ne faut pas y aller ?

Un sujet terriblement d’actualité (autour des attentats terroristes) qui n’est pas traité de la manière la plus subtile qui soit. Loin de là même ! Le réalisateur multiplie les séquences qui le mettent très vite en danger d’une sortie de route irrémédiable après un premier tiers exemplaire. Bref, il y a de quoi bien débattre et même s'engueuler à la sortie de la projection.

 

Vers La lumière de Naomi Kawase (Drame, Japon, 1h41) - Sortie le 10 janvier

 Pourquoi il faut y aller ?

Un sujet magnifique pour le cinéma. Kawase le filme avec une poésie troublante bien aidée par l’alchimie entre ses deux comédiens charismatiques en diable. La cinéaste nous offre quelques idées de plans totalement bluffants. Elle a aussi le bon goût de ne pas étirer son récit, se focalisant sur l’essence de cette étonnante histoire d’amour.

Pourquoi il ne faut pas y aller ?

Un film difficile d’accès pour le grand public. La retenue de la cinéaste et des comédiens peut rendre des plus austères un récit qui livre sa richesse que tardivement.

Publié le 23/01/2018 par Laurent Pécha

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