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Les écrans du futur

On a testé la ScreenX

Depuis mercredi 18 juillet et la sortie de Ant-man et la guêpe, les cinémas Pathé proposent une nouvelle façon de voir un film : la (technologie) ScreenX vous invite à une expérience immersive inédite. Associée à la 4DX, avons-nous là le nec plus ultra de la projection cinématographique ?

Disponible au Pathé La Villette et au Pathé Beaugrenelle à Paris, la technologie ScreenX  n’est associable avec la 4DX qu’au Pathé Beaugrenelle. Attention, toutefois, on n’a plus accès à la 3D comme c’est souvent le cas avec la 4DX quand le film le permet. Et pour cause, la ScreenX se base sur une projection immersive à 270° degrés avec deux écrans latéraux qui sont là pour prolonger ce que l’on voit sur l’écran principal. Impossible pour le moment de faire cohabiter toutes les technologies.

Par contre, rien n’empêche de la marier avec la déjà très appréciée 4DX qui permet de faire bouger son fauteuil au gré de l’action du film avec une multitude de projections au programme (l’eau étant la valeur sûre du procédé même si maintenant un étonnant souffle chaud est susceptible de se propager dans votre cou quand une source de chaleur est utilisée à l’écran). C’est dans cette configuration 4DX + ScreenX que nous avons testé Ant-man et la guêpe.

Après quelques tests, nous pouvons vous dire que la place idéale pour optimiser le rendu du spectacle technique se situe au troisième rang.  

La première surprise est de découvrir que la ScreenX, contrairement à la 4DX, est finalement peu utilisée durant le film. Il n’y a qu’une vingtaine de minutes de Ant-man et la guêpe (sur une durée totale de 1h58) où les deux écrans latéraux se mettent en branle. Le reste du temps, le spectacle se déroule uniquement sur l’écran principal et seule la 4DX rend la projection différente d’une projection classique. En résulte forcément une réelle frustration surtout quand le changement de visionnage se fait au cours de la même séquence.

Car, évidemment, la ScreenX est utilisée lors des séquences d’action du film afin de les rendre le plus immersive possible. Mais il arrive plus d’une fois, notamment lors de la poursuite finale dans les rues de San Francisco que la ScreenX apparaisse et disparaisse au cours de la même scène. Il faudra peut-être s’y habituer, mais pour le moment, cela reste très déconcertant.

Et ceci, parce qu’il faut bien reconnaître que le procédé technique se montre parfois redoutable dans sa capacité à nous plonger au cœur du récit. Par exemple, la chute d’Ant-man dans l’eau de la baie de San Francisco associée aux jets d’eau de la 4DX nous donne l’impression d’être au fond de l’océan avec lui.

Alors, bien sûr, la technologie en est à ses balbutiements. Le film n’a pas été conçu et pensé pour être projeté sur trois écrans. C’est une société sud-coréenne, CJ 4DPLEX, qui est en charge de travailler en post-production les images afin de les adapter aux trois écrans (en notamment étendant l’image originale, d’où l’impossibilité de le faire pour le moment sur toutes les images eu égard aux choix des cadres du réalisateur). Et tout ceci prend beaucoup de temps (cela peut aller de 1 à 8 mois selon les scènes à travailler) et pas mal d’argent (on parle actuellement d’un million de dollars par écran latéral).

A l’image de la 4DX, il s’agit encore d’un travail de réinterprétation de l’œuvre faite toutefois officiellement en accord avec l’équipe du film. Il y a de vraies promesses même si les puristes auront du mal à accepter une définition des écrans latéraux bien inférieure à celle de l’écran principal (la projection des écrans latéraux ne se fait de plus pas sur un écran blanc). Si la 4DX s’est imposée de manière assez logique (quand on a l’habitude du procédé, on sait à peu près les effets que l’on va « recevoir »), la ScreenX reste encore très perfectible et plus d’une fois durant la projection d’Ant-man et la guêpe, on s’est demandé pourquoi les écrans latéraux ne se mettaient pas en marche ou pourquoi ils disparaissaient alors que la séquence d’action n’était pas encore finie.

Il faudra de toute évidence tester à nouveau le procédé dont le potentiel est bien réel quand on juge du très efficace film d’invasion extra-terrestre qui précède la projection principale et qui, lui, a été totalement pensé et conçu avec la technologie en tête. Mais, pour ce faire, il faudra faire quelques économies puisque les suppléments pour accéder à la ScreenX sont bien, eux, réels : 2 euros en plus du tarif de base auquel il faut associer les 6 euros de la 4DX quand on veut aller au Pathé Beaugrenelle. Ce qui fait grimper la place à 23 euros pour un plein tarif !


 

ON A TESTE LA 4DX

Publié le 23/07/2018 par Laurent Pécha

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